Morceaux choisis de la fabuleuse histoire d'un petit bourg du Nord-Isère devenu en un siècle une grande ville de l'agglomération lyonnaise...
Le Château
Des origines à la révolution
Au Moyen Age, le Château de Saint-Priest est une Maison Forte.
En ce temps là, Saint-Priest est une possession savoyarde et son territoire est partagé entre quelques gentilshommes et des églises de Lyon.
Le premier seigneur de Saint-Priest serait le Chevalier Humbert Richard qui reçoit le château en 1336 par un don de l’Abbaye d’Ainay.
Après lui, d’autres Richard, six au total, se succèderont jusqu’à la vente du Comté de Saint-Priest, à Jacques Guignard en 1645.
Issus de la bourgeoisie lyonnaise, militaires, juristes ou diplomates, les Guignard deviennent seigneurs du lieu. Même s’ils ne l’habiteront que rarement, préférant le confort douillet de leur résidence lyonnaise, ils vont durant deux siècles embellir le château à l’intérieur comme à l’extérieur.
Deux siècles aux cours desquels le château restera dans cette famille dont le membre le plus illustre, François Emmanuel, sera Ministre de l’Intérieur du Roi Louis XVI. Après sa mort en 1821 et la vente du château en 1838, la famille quitte Saint-Priest.
Le Château de Saint-Priest, de 1789 à nos jours
Pendant près d’un siècle, le château de Saint-Priest va quelque peu tomber en désuétude, racheté et revendu plusieurs fois, il finira propriété des Missions Africaines avant d’être finalement racheté par la Ville à l’instigation de Théophile Argence, en 1938. En plein Front Populaire, ce dernier (maire de Saint-Priest de 1929 à 1940) réussit à convaincre le Conseil municipal d’acquérir ce symbole de la noblesse et de la bourgeoisie, pour le faire entrer dans le domaine public et l’utiliser au profit des San-Priots notamment les ouvriers des usines Berliet et Maréchal.
Plus tard, le château servira de centre de formation aux métiers du bâtiment et abritera aussi certains services municipaux.
Finalement, en 1995, sa rénovation est décidée par le maire, Bruno Polga.
Une vaste opération de sauvegarde du patrimoine qui, bien plus qu’une métamorphose du bâtiment, fleuron de l’histoire locale, allait agir comme une véritable révélation en mettant à jour des vestiges gallo-romains.Sous le château… un trésor !
En tournant une nouvelle page de l’histoire de Saint-Priest, les travaux entrepris lors de la rénovation du château allaient faire remonter le temps encore plus loin. En faisant parler le sol, sous les couches sédimentaires empilées par les siècles, les archéologues découvrent qu’au cœur du Moyen Age, aux alentours du XIème siècle, une église, un cimetière et un autre bâtiment ont en réalité précédé le château sur la colline. Et, perle des découvertes, les archéologues mettent à jour une stèle funéraire. Datée du IIème ou IIIème siècle, cette stèle, vraisemblablement réutilisée dans les fondations de l’église, marque la sépulture de Julius Victor, un enfant de 10 ans.
Le site était donc occupé dès l’époque gallo-romaine. D’autres vestiges encore sont dénichés : vases, agrafes… Tous sont aujourd’hui conservés au Musée Gallo-Romain de Fourvière. Quant à la stèle, elle a été installée à la place qui lui revient, dans un écrin digne de ce nom : le château.
Petites et grandes histoires
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Au fil du temps, une ville se construit, s’épanouit, se métamorphose, acquiert une âme. Elle traverse les époques, les guerres, les moments de paix, de joie ou de tristesse, avec les familles, hommes, femmes et enfants qui la composent et en font la richesse.
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Aujourd’hui enchâssé dans un écrin de verdure, bordé de profonds fossés et d’une haute grille, le fort interpelle de nombreux promeneurs qui empruntent le circuit pédestre du parc, s’étonnant d’un tel ouvrage à quelques pas du centre de notre commune